Dans cet article, je vous propose de parler de Légendes Pokémon: Arceus, un jeu que j'ai fini tout récemment, après avoir longtemps hésité à le prendre, au vu de mes avis partagés sur les derniers opus de la série. Et si Game freak est connu pour prendre assez peu de risques avec sa licence phare, cet épisode, qu'il soit ou non un jeu de la série principale, promet un avenir réjouissant pour les amoureux de capture Pokémon.
C’est part le début de narration d’un Isekai qu’on démarre Légendes Pokémon : Arceus, alors que nôtre personnage, habillé d’un pyjama, se retrouve à parler avec Arceus, soit Dieu. Pour une raison dont, au final, tout le monde se fiche, nous sommes envoyés dans le passé de la région de Sinnoh, nommée « Hisui » à l’époque, avec l’objectif de rencontrer toutes les créatures de la région.
Bien vite, le jeu nous immerge met au contrôle de nôtre personnage, nous permet de visiter la sympathique ville de Rusti-cité, qui sera amenée à s’agrandir au fil de nôtre avancée. La musique est agréable, les personnages clichés mais pas désagréable, et surtout, le jeu respire de nouveauté dans la licence Pokémon. Rien de ce qu’il propose n’est révolutionnaire, mais il se dégage de ce jeu une fraicheur agréable, que n’avait malheureusement pas les remaster de la 4ème génération, Diamant étincelant et Perle scintillante.
J’ai vite été conquis par la proposition simple, de se balader dans les prairies de la première zone visitable, à me camoufler dans les hautes herbes, de véritables refuges pour échapper à la vigilance des Pokémon, qui dans quelques centaines d’années seront au contraire les lieux où nous les rencontreront. Dans un pur rêve d’enfant, je me suis pris à m’émerveiller, de voir un Evoli apparaître à mes pieds. À paniquer, lorsque j’ai rencontré mon premier Pokémon chromatique tandis que je cherchais simplement à attraper un Laporeille, et la joie de la capturer. Rarement, un jeu de cette licence m’avait fait vivre tant d’émotions dans son gameplay, qui au fil du temps était devenu bien trop automatique pour moi.
Ici, exit le tour par tour classique de la série où chaque combattant choisi son attaque, et le plus rapide a l’initiative. On se retrouve dans un système de tour par tour expérimenté par de nombreux J-RPG, où les tours d’actions sont définis par la vitesse de vôtre Pokémon. Des tours d’actions avec lesquels il sera possible de jouer, car lorsque vôtre créature maîtrisera une de ses attaques, vous pourrez utiliser ce que le jeu appelle des « Styles » : Le Style Puissant, octroyant un bonus de 25% de dégâts supplémentaires mais retardant vos tours d’attaques, et le Style Rapide, diminuant la puissance de vôtre capacité de 25%, mais vous permettant bien souvent d’effectuer une action supplémentaire.
Ce système, plutôt simple, ajoute une part stratégique amusante lors de l’aventure, dans une série qui n’a jamais poussé très loin ses concepts de gameplay. Et je ne parle pas de la profondeur de gameplay des anciens opus : Il y en a toujours eu, et la scène stratégique autour de cette licence en témoigne. Mais les aventures ont toujours échoué à nous faire ressentir cette stratégie dont est capable le gameplay. Légendes Pokémon : Arceus échappe à cette fatalité, par une difficulté légèrement réhaussée, sans être abusée. Vous serez parfois challengé par des affrontements contre des Pokémon sauvage un peu costauds, contre des Boss, ou des affrontements où vous serez en désavantage.
Et les Boss, justement, ne sont pas désagréable. Ils se composent en deux phases : Une, où le joueur doit esquiver des pattern d’attaques telles que des zones d’impact, des assauts directs, ou des tirs. Lorsqu’il a épuisé ses pattern les plus puissants, on peut envoyer nos Pokémon, pour affronter le boss dans un combat classique, dans lequel il dévoile toute sa puissance. En soit, ces affrontements de boss n’ont rien d’extraordinaire, ça consiste à esquiver, lancer des « boules pacifiantes » pour que épuiser la jauge d’endurance de l’adversaire, jusqu’à la fin. Mais ils sont assez diversifiés pour être au moins agréable à faire.
Les zones que nous sommes encouragés à explorer sont très jolis, bien que techniquement à la ramasse, elles ont toutes un charme qui m’a beaucoup plu. La première zone, une prairie fleurie dans laquelle se cache une forêt, restera ma préférée, bien que je n’en déteste aucune. Qu’on soit clairs : La switch est capable de bien mieux, comme elle nous l’a montré dès sa sortie. Mais si l’aspect technique n’est qu’un détail pour vous, comme il l’est pour moi, ça ne vous empêchera pas d’apprécier. Rien n’est assez moche pour qu’on se mette à haïr les zones proposées. Le jeu se permet même à de rares moments, de petites mises en scène que la série a toujours peiné à proposer.
Chaque rencontre avec un Pokémon que je n’avais pas encore rencontré, était source d’excitation, car je pouvais l’ajouter à ma collection, l’entrer dans mon Pokédex, qui lui aussi à quelque peu changer. Pour le remplir, il n’est plus demandé uniquement de capturer une créature, mais de remplir divers objectifs : En capturer un certain nombre, en vaincre plusieurs, avec des types d’attaques différentes, et d’autres objectifs. Tout remplir à 100% n’est pas nécessaire pour que le « Niveau de recherche » du Pokédex monte à son maximum, le jeu ne vous demande pas de Grinder du tout. Seuls les complétionnistes, et Shasseurs seront intéressés de remplir toutes les pages du Pokédex, car le faire vous fera bénéficier de plus de chances de trouver un Pokémon chromatique.
Il est à noter que vous verrez les tailles des Pokémon d’un simple coup d’œil, certains étant plus petits que d’autres, ce que j’ai apprécié. Et parlant de la taille, il me paraît important de parler des « Pokémon Barons », de vrais monstres de la nature par leur taille imposante, leurs yeux rouges terrifiants. Ce sont des Pokémon dont la taille est forcément la plus grande possible pour l’espèce, et ceux-ci sont particulièrement effrayant les premières fois que nous les rencontrons. Ceux-ci sont à des endroits précis, mais en avançant dans l’histoire, vous aurez une chance de rencontrer toutes les espèces de Pokémon sous cette forme particulière. Il est aussi amusant de voir un petit Pokémon, comme Chenipotte, être plus grand que certains de vos Pokémon de petite taille. Si, bien sûr, en s’habituant au jeu, on commence à devenir plus téméraire à leur encontre, il n’en reste pas moins que l’idée est bonne.
Le jeu a le bon ton de nous offrir des quêtes annexes, qui, si elles ne sont pas mémorables par leurs objectifs, ont souvent une touche d’humour qui a fonctionné sur moi. Plus vous en remplirez, et plus vôtre hameau va se remplir de Pokémon, que les locaux craignaient avant vôtre arrivée. Durant l’aventure principale, vous rencontrerez des personnages parfois amusant, d’autres fois insupportables, mais peu laissent indifférent, malgré qu’aucun ne soit révolutionnaire. Étant pensé comme un jeu se déroulant dans le passé de Diamant et Perle, vous retrouverez de nombreuses têtes connues, des ancêtres de champions ou personnages importants de ces jeux, mais vous remarquerez aussi des personnages qui font penser à certains venant d’autres jeux de la licence.
Pour ce qui est du contenu, le jeu est particulièrement généreux, surtout maintenant qu’il a bénéficié d’une mise à jour, rajoutant un certain nombre de quêtes lorsque vous aurez terminé le jeu, des défis amusants ou difficiles, et la possibilité de rencontrer des hordes de Pokémon sauvages dans lesquels vous allez pouvoir capturer une dizaine de créatures de la même espèce, pour remplir plus facilement le Pokédex.
Ce jeu, bien qu’il ne révolutionne rien, m’a fait du bien. Peut-être est-il arrivé au bon moment, ou l’ai-je fait avec assez de distance par rapport à sa sortie, pour l’apprécier tel qu’il est. Une évolution concrète de la licence, dans laquelle il y a des choses à améliorer, mais un premier jet vers un mieux. J’aimerais, par exemple, avoir plus d’affrontements contre des dresseurs, bien que le contexte du jeu s’y serait assez mal plié. Il y en a, bien évidemment, mais assez peu à mon goût, et qui manquaient du souffle épique que procurent des affrontements contre les Pokémon Barons, ou légendaires.
En somme, je recommande chaleureusement ce jeu à quiconque aime Pokémon, et désirant voir des améliorations dans cette licence. Rien ne garanti que sa proposition vous plaira, mais le jeu essaie, pour une fois, et je ne peux qu’apprécier. S’il y a des suites à ce format « Légendes », je serais partant. Et j’espère que les prochains jeux de la série principale se calqueront au moins un peu sur ce qu’à tenté cet opus, et qu’ils amélioreront toutes ces idées, pour amener la licence vers un avenir meilleur.
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